Fédération Pastorale de l'Ariège Organisation des acteurs du pastoralisme ariégeois
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Fiche méthodologique

Construire ou rénover une cabane pastorale

Les étapes sont présentées dans un ordre chronologique pouvant être amené à varier suivant les projets.

Définir les besoins.

Il s’agit de déterminer :

  • le nombre et les statuts des personnes à loger (salariés et éventuellement leurs familles, stagiaires, éleveurs ou intervenants extérieurs),
  • le mode d’hébergement (seulement la journée ou également la nuit),
  • la durée et la(les)périodes d’utilisation,
  • les besoins en stockage, en logement des chiens.

Choisir d’améliorer la cabane existante ou de construire une cabane neuve.

Le principe de maintien du patrimoine pastoral incite souvent à examiner la possibilité d’améliorer la cabane existante. Cependant, les cabanes en place sont bien souvent anciennes et trop exigües pour répondre aux besoins d’hébergement, et nécessitent d’être agrandies. Les contraintes techniques de raccordement de l’extension sur un existant souvent conçu selon des règles de l’art dépassées s’avèrent souvent coûteuses. Aussi la construction d’une cabane neuve peut s’avérer plus économe ; par ailleurs elle présente l’avantage de pouvoir laisser l’ancienne cabane à la disposition d’autres usagers, avec l’inconvénient de multiplier le nombre de cabanes en montagne.

Améliorer la cabane existante

Les +
  • Valorisation du patrimoine existant

Les –
  • Coût important
  • Contrainte de devoir s’adapter à l’existant

Construire une cabane neuve

Les +
  • Pas de contrainte liée à l’existant
  • Coût maîtrisé
  • Disponibilité éventuelle de l’ancienne cabane pour d’autres usages
Les –
  • Multiplication des cabanes

Déterminer le maître d’ouvrage et cadrer les aspects financiers.

Qu’elles soient situées en terrain domanial ou sur propriété communale, les cabanes pastorales font généralement partie du patrimoine communal, et dans une grande majorité des cas, les collectivités concernées se portent maîtres d’ouvrage des travaux. Il peut cependant arriver que par manque de volonté ou de trésorerie, une collectivité laisse le Groupement Pastoral lui-même se porter maître d’ouvrage.

Ensuite il est important de clarifier les aspects financiers au regard des subventions mobilisables. A ce jour les travaux concernant les cabanes pastorales sont financés à hauteur de 80% des dépenses, avec un plafond de 120 000 ou 140 000 € selon que le site est accessible ou non. Une fourchette budgétaire peut être établie au regard de réalisations similaires, et permet d’examiner l’autofinancement restant à charge : peut-il être intégralement porté par le maître d’ouvrage, ou si c’est une commune, une participation du Groupement Pastoral est-elle sollicitée ? Si cette charge est trop lourde, un emprunt à long terme pourra être contracté, auquel cas les frais financiers viennent s’ajouter au montant de l’autofinancement. Au-delà de l’autofinancement, il est important de prévoir l’avance de trésorerie à apporter avant de pouvoir toucher les subventions. Bien souvent il est fait appel à un emprunt à court terme, qui génère également des frais financiers.

Choisir l’emplacement.

Le choix de l’emplacement de la cabane devra prendre en compte différents critères :

  • La proximité de l’accès carrossable facilite les travaux de construction et d’entretien, ainsi que l’approvisionnement de la cabane. Par ailleurs cela limite l’isolement du salarié vis-à-vis des éleveurs, de sa faille et de ses amis.
  • Le positionnement de la cabane doit permettre de soulager le travail de gardiennage, en privilégiant la proximité d’une zone de repos des troupeaux, le verrouillage d’un point de fuite du quartier ou de l’estive, ou encore la possibilité de surveiller une partie de l’estive.
  • L’emplacement devra mettre la cabane à l’abri des risques d’inondations, de chutes de pierres et d’avalanches. Pour cela l’avis préalable du service des risques de la DDT est indispensable. Celui-ci considère non seulement les risques encourus par les occupants de la cabane, mais également les risques de dégradation du bâtiment lui-même.
  • En l’absence de réseau d’eau potable (cas général), la proximité d’une source située en amont sera recherchée, en vue d’alimenter la cabane par gravité. Cette source devra être étudiée et aménagée conformément aux exigences de l’ARS, de manière à pouvoir délivrer de l’eau potable (détail dans fiche annexe ?).
  • L’emplacement devra réduire autant que possible les travaux de terrassement en privilégiant une zone de faible pente. On cherchera également à placer la cabane à l’abri du vent et à éviter les zones d’accumulation de neige.
  • Pour assurer la tranquillité des occupants dont le rythme de travail peut nécessiter des périodes de repos diurnes, on évitera la proximité de sentiers fréquentés ou de tout aménagement destiné aux randonneurs ou au tourisme.

L’emplacement idéal nécessite bien souvent la recherche de compromis entre ces critères.

Lancer l’étude préalable à l’agrément du captage d’eau potable.

Pour alimenter la cabane en eau potable, il est nécessaire d’obtenir un agrément sanctionné par arrêté préfectoral. (la suite très bientôt !)